Le retournement en entreprise : Une Méthodologie Empirique ?
- gixdidier
- 25 sept. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mars

Les pratiques pourraient sembler empiriques à première vue, tant elles s'appuient sur l'expérience. Mais, la réalité est plus complexe : chaque entreprise est unique, avec des défis spécifiques, des cultures d'entreprise diverses, et des environnements concurrentiels distincts.
Ce qui fonctionne dans une entreprise ne sera pas forcément transposable dans une autre, et il existe autant de méthodes et d'angles d'approche que de situations particulières.
Les entreprises tendent parfois à s'enfermer dans une zone de confort, ce qui les conduit à une décroissance financière lente mais certaine. Ainsi les entreprises dépendent souvent des produits phares de leurs débuts pour porter leurs nouveaux produits, ce qui freine l'innovation et la capacité à évoluer dans des marchés en pleine mutation. Ainsi apparaisse des zones de pertes, qui d’années en années effondrent les marges.
Plusieurs typologies de retournement d’entreprises peuvent apparaitre. Ainsi lorsque vous vous engagez dans un retournement opérationnel, vous pratiquerez une refonte de l’organisation interne de l'entreprise ; coûts, amélioration des process, trésorerie, pour en trouver une plus grande efficacité, mais l’entreprise peut avoir des difficultés financières, et n’a plus les capacités d’investir, sa dette est trop importante. Trouver des leviers interne et externe, réduire sa dette, augmenter les liquidités, devient prioritaire.
L’intervention peut être stratégique, défricher de nouveaux marchés, refonte de l’outil de production, concentrer les efforts sur les produits à forte valeur ajoutée, et elle peut également s’accompagner d’une situation de conduite de changement, ou il faut rentrer en profondeur dans l’organisation culturel de l’entreprise, renforcer les performances collectives et individuelles, s’assurer de résoudre les questions juridiques comme les accords d’entreprises, gérer les conflits, et négocier des restructurations qu’elles soient humaines et financières.
Intervenir au sein d’une organisation, c’est avoir une méthodologie établie, mais qui à tout moment demandera de l’agilité, une remise en question qui est fonction de paramètres que nous ne maitrisons pas.
Il est vrai que pour beaucoup de cas d’écoles, la réalisation d’un diagnostic est toujours positionnée comme première action, mais dans les faits, rencontrer les équipes, notamment celles qui vont définir le projet avec vous, celle que vous allez pouvoir embarquer est bien la première étape.
Ainsi l’intervention dépend de la relation avec les équipes, cela permettra d’établir une communication transparente et une écoute pro-active, comprendre les mécanismes interne, et ainsi pouvoir établir des liens de confiances.
Nous pouvons en définir les étapes d’un point de vue académiques, une suite d’interventions logiques, et pour chacune d’elle des changements en fonction de la situation.
Prise de contact avec les équipes clés : Ecoute, confiance et constitution de l’équipe projet
Diagnostic initial : Audit, analyse, process et données financières
Objectifs : Attentes des parties prenantes (actionnaires, dirigeants)
Plan d’action détaillé : Priorité, stratégie d’actions, moyen long terme, KPIs, responsabilité, Adaptabilité
Leviers de changement rapides (Quick Wins) : Actions rapide de résultat
Le retournement d’entreprise n’est pas linéaire, il dépend de facteurs humains, financiers, et de gestion, de dirigeants, d’actionnaires, ainsi chaque intervention de retournement ne peut pas s’écrire de la même façon.